• Arti show et bien plus

    Ami(e)s, si vous exposez encore vos précieuses oreilles au tir incessant des armées de l'ombre, qui sévissent jour et nuit "sur les ondes", et vous resservent depuis des décennies, en boucle, les mêmes misérables bouillies dévitalisées sans le moindre répit, infernale mécanique circulaire, demandez-vous un instant pourquoi un artiste aussi magnifique est aussi inconnu ?

    Il n'a pas l'accent parisien ?

    T'as entendu comme chacune de ses phrases te laboure ?

    Comment un mec comme lui en une seule chanson te remet le monde à l'endroit, te renverse toutes les armées de l'ombre, leurs tanks, leurs Jeep, leurs bombardiers, te réunit leurs divisions ? 

    Je le découvre à l'instant, aussi ému et transpercé que vous, presque en temps réel. 

    Pourquoi les rues sont-elles vides de chanteurs, livrées aux ferrailles mécaniques, pourquoi, quand un couple de canards colvert traverse une rue comme je l'ai vu cet après-midi, ébahi, dans une petite ville, devant un bistrot, les deux ados qui auraient pu les remarquer, vautrés en terrasse, ne les ont même pas vus, fascinés qu'ils étaient par l'inanité de leurs écrans ?

    Combien de créateurs broyés, tus, laminés, ignorés, condamnés au silence au profit des "radios", cette antenne de l'énorme machine à décerveler, combien de peintres, combien d'écrivains, de conteurs, d'inventeurs, de chanteurs (et de chanteuses, mes belles et si magnifiques amies de l'autre soir), de danseuses, allez, je prends le féminin, tant vous êtes belles, mes amies, pour rompre avec cette malédiction du masculin obligatoire, de conteuses, disais-je, passées au rouleau-compresseur du prêt à bouffer en petites rations de survie, comme si nous étions en phase terminale, sous perfusion, confinés dans une chambre d'hôpital, mourants, alors que le printemps arrive, que la vie éclate partout au dehors, ce dehors qui est le vrai dedans où nous étions, ce paradis terrestre, dont nous avons été exclus.

    Combien de femmes et d'hommes livrées (accord incorrect mais délibéré) aux films de violence sexuelle et aux sextoys électriques quand la nature entière fait l'amour ?

    Il est temps de regagner la maison, mes amours.

    Le temps des murs et des cloisons prend fin.

    Une autre ?

     

     


  • Commentaires

    1
    Elena
    Dimanche 4 Mai 2014 à 22:45

    Merci Jade, c'est vivant ...les mots ne sont pas là pour dire combien ce texte et cette voix(e) me tire par la manche :)))

     

    2
    LLéa
    Lundi 5 Mai 2014 à 00:28

    Bonsoir,

    Quel phénomène tu fais, a toujours trouver des perles! Merci Jadou.

    Je reviens dans deux soirées. Promis!

    Bises a tout le monde, :) :)

     

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