• De la prière

    La différence entre une invocation et une prière, c'est celle qu'il y a entre une recette de cuisine et un plat spontané avec les produits du marché. Trompez-vous dans l'invocation, et Astaroth apparaît au lieu de Belial, catastrophe !

    Dans un livre de Gustav Meyrink, "l'Ange à la fenêtre d'Occident", le grand rabbin de Prague dit que les hommes ne savent pas prier, et que souvent leurs prières leur attirent du malheur. 

    Car la prière des hommes est souvent semblable à une invocation. Ils ne savent pas qui ils prient, ni ce qu'ils demandent. 

    Qu'importe la ferveur de la demande si la demande est impure ? Un tas de fumier dégage de la chaleur, lui aussi.

    Le Christ nous a laissé une prière, dont je vous communique la version de Jean-François Kolosimo :

    Notre père du ciel, que ton nom soit glorifié, que ton règne advienne, que soit faite ta volonté –sur la terre comme aux cieux ! Donne-nous ce jour notre pain essentiel ; remets nos dettes comme aussi nous remettons à nos débiteurs ; et ne nous laisse pas persévérer dans l’épreuve, mais délivre-nous du Malin.

    Qui est nettement plus compréhensible que le texte catholique. Je vous renvoie pour certains détails à ce que j'ai écrit ici.

    Cette prière est une construction sur laquelle j'ai l'intention de revenir prochainement. 

    Aujourd'hui, simplement, je voulais dire qu'en dehors de certains modèles comme celui-là qui ne sont pas des recettes, mais des phares destinés à guider les marins perdus dans le brouillard au cours des âges, les prières les plus pures sont celles qui naissent spontanément de notre coeur.

    J'ai lu il y a quelque temps, mais ma mémoire imparfaite a oublié où, quelqu'un qui disait que les mots qui viennent de son coeur y ont été mis par l'Autre. Il est alors celui qu'on prie, celui qui nous donne les mots, et celui qui prie.

    Aujourd'hui, devant l'orage et la pluie qui a suivi ce soleil incendiaire des derniers jours, voici les mots qu'Il m'a mis au coeur : 

    Je ne demande pas l'épreuve,

    Je cherche la rencontre;

    Si la rencontre doit naître dans l'épreuve,

    Alors j'accepte l'épreuve.

     

    Publié le 25 mai 2010

     


  • Commentaires

    1
    Elena
    Dimanche 13 Avril 2014 à 22:53

    Infiniment merci pour ce texte, VJ .

    Les quatre derniers vers sont tout aussi substanciels car tout est dit .

    Lumineux, si si :)))

     

    2
    Elena
    Dimanche 13 Avril 2014 à 23:00

    oups , j'ai oublié le super pour le "pain céleste", mille pardon !

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