• OU/OU

    Déjà paru le 26 novembre 2011

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    Voici un texte plein de parenthèses. Je vous prie par avance de m'en excuser, il est né comme ça, plein d'excroissances, mais au naturel. Et pourquoi ne pas encenser les parenthèses ? Parenthèses, soyez ici chez vous, étalez-vous, pour une fois, profitez de l'espace. 

    Combien de milliers d'années passées à se répéter - sans doute c'étaient les nécessités du temps - qu'on ne pouvait pas avoir (peut-être le problème est-il là ?) deux choses à la fois.

    Le beurre et l'argent du beurre, pour les plus matérialistes. La crémière, ajoutaient les futés matérialistes tout autant.

    Pour d'autres, c'est plus complexe, mais pas forcément plus facile (une des erreurs les plus répandues est de croire que ce qui parait facile pour soi-même devrait être facile pour les autres) : ne pas faire des affaires en famille (là, effectivement, je demeure très réservé, pas à cause des affaires, mais de toute la boue que charrient les familles).

    Donc - le problème des parenthèses est qu'on finit par perdre de vue l'idée de départ, la trame du sujet, fermons la parenthèse - donc (je vais y arriver) donc donc donc, nous tous, vous, moi, nos parents et tous nos ancêtres avons appris que :

    DE DEUX CHOSES L'UNE. Choisir, choisir, choisir. Toujours choisir. Un métier, un sexe, une préférence sexuelle, un restaurant, un métier, un parti politique, des relations, des clients, des amis.

    C'EST L'UN OU L'AUTRE. Injonction suprême parmi les injonctions. TU N'AIMERAS QUE. Ton dieu (unique) Ta femme (unique) Ton chef (Unique) auxquels TU JURERAS FIDÉLITÉ.

    INJONCTIONS. VEUX VOIR QU'UNE SEULE TÊTE !

    On peut aller jusqu'à concevoir que c'est, plus qu'une injonction, une véritable MALÉDICTION.

    OK. Peut-être était-ce nécessaire (un "peut-être" ignorant et vaguement tolérant, dans le doute). On connait le rôle libérateur de la transgression. Sans tabou,pas de transgression, et sans transgression, pas d'acquisition d'une nouvelle liberté.

    Mais, justement, est-il ENCORE (si toutefois ça a été nécessaire) judicieux de se plier à ce genre de dogme restrictif ?

    Si vraiment nous changeons d'ère, alors nous changeons de polarité.

    Ça veut dire que tout s'inverse. De la restriction, de la fermeture, nous allons vers l'ouverture.

    De l'ancienne proposition : OU / OU, essentiellement masculine, nous passons à ET / ET, profondément féminine.

    On peut enfin penser (et mettre en pratique) que nos enfants sont nos maîtres, aider nos parents à grandir, faire de nos clients nos amis et de nos amis nos clients, pour qu'ensuite nous ne soyons plus qu'un seul coeur, que l'arabe du coin nous devienne soudain, en un regard échangé, plus proche que nos frères et soeurs,que si toutes les femmes sont des salopes, hé bien, ma mère en est une aussi, et que moi, le mâle incomparable, soudain, je suis ma mère, ma soeur, ma femme et toutes les autres salopes qui savent et ne peuvent pas dire depuis des siècles que rien n'est vraiment figé comme le croient les hommes, mais mutable, échangeable, perméable, imprévisible, LIBRE.

    Frères humains qui pendant nous vivez, il me semble essentiel que vous appreniez, comme je le découvre moi-même, que rien n'est écrit, rien n'est figé, que tous les chemins sont ouverts, ET TOUS EN MÊME TEMPS, que rien ne vous oblige à suivre une seule voie, aussi étrange que cela paraisse, car aucune voie n'est limitative.

    OU / OU n'a plus de sens. Client ou ami, parent ou ami, époux ou ami, amant ou ami, sont des vieilleries nauséabondes et dénuées d'amour.

    L'amour véritable qui vient efface les catégories. C'est maintenant client, parent, enfant, époux, amant amis.

    Pour faire une mauvaise blague (combien révélatrice), tous ces gens-là qui étaient jusque là à mettre sont maintenant amis.

    Sans maudire personne, ceux qui pourront rejoindre ce bateau seront séparés de ceux qui aiment mieux continuer les guerres. 

     

     

     

    PS pour les courageux : il y aura demain une suite à ce laïus. 





  • Commentaires

    1
    Ned
    Dimanche 4 Mai 2014 à 20:14

    Une suite à mettre et demain si mise on pourra dire une suite a...mis...e !

    Sans se soucier du genre ... ou il n'y a guère que les courageux qui ne font pas la guerre !

    A demain donc.

    A tous.

    2
    Elena
    Dimanche 4 Mai 2014 à 23:22

    corroborer ,

    d'accord, à demain  !

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