• Tout sert à l'oeuvre

    Publié le 26 mai 2010

    Tout sert à l'Oeuvre

     

    Tout sert à l'oeuvre

     

    J’ai regardé le week-end dernier les films de George Combe qui met en images le Voyage alchimique de Bruxelles à Saint Jacques de Compostelle, en compagnie de Patrick Burensteinas. Le passage par le Mont Saint-Michel m’a fait songer à une sculpture que j’ai vu il y a bien longtemps dans ce cloître, et dont je n’ai malheureusement pas de photo : une tête de diable marqué d’une croix au front. La lecture en est limpide : même le « diable », les démons, esprits de la nature, de la pesanteur, de l’obscurité, tout ce que nous considérons avec crainte et méfiance comme des forces d’opposition, tout et même cela agit sous la protection et la bénédiction divine. Tout participe de l’œuvre.

     

    Ca m’a aussi rappelé ce texte de Mouravieff (Gnôsis, tome 2) :

     

    « Il est réconfortant de constater que l’humanité est poussée vers cet élargissement de la conscience collective, vers l’unité, par les progrès de la technique. Nous avons déjà indiqué que cette unité du monde qui se réalise sous nos yeux ne résulte pas d’efforts consciemment dirigés vers ce but. Elle apparaît, pourrait-on dire, comme un sous-produit de l’activité déployée par l’homme lorsqu’il poursuit empiriquement ce but mal défini : le Progrès. Par ce terme on entend très généralement le Progrès matériel. L’homme y consacre un labeur acharné et y applique presque toutes les forces de son intelligence. L’instruction publique est essentiellement dirigée vers la poursuite de cette fin et les orientations politiques, la rationalisation de l’économie sous toutes ses formes, l’organisation des forces armées, ont pour but immédiat le profit et le confort. Mais – et l’on pourrait voir là un aspect de la douce ironie divine – l’homme forge ainsi, sans en être conscient, la substance à partir de laquelle doit s’édifier le monde nouveau (c'est-à-dire le monde du Saint-Esprit, note de VJ) »

     

    Clairement, tout ce que l’homme croit faire dans un but de profit ramène à l’Unité. Difficile à avaler, j’en conviens, mais les atrocités commises pour le profit de quelques uns font partie de l’œuvre.

     

    Prenons l’exemple des énergies fossiles : depuis la Révolution industrielle débutée en Angleterre il y a 3 siècles, l’humanité a jeté dans l’atmosphère une quantité inimaginable de matières inflammables qui font ressembler, en accéléré, cette dépense insensée à une véritable explosion qui a souillé tant la surface de la terre que le psychisme humain.

     

    On pourrait comparer ce phénomène à une extériorisation de contenus psychiques refoulés, qui lorsqu’ils se déroulent, génèrent une crise douloureuse sur le coup, mais le plus souvent bienfaisante à terme.

     

    On pourrait concevoir, dans le fil de l’hypothèse Gaïa, que l’homme a contribué au défoulement de la terre, faisant jaillir des énergies noires à la surface. Et pourtant son but n’était que de s’enrichir. Les industriels anglais régnaient sur des millions d’esclaves d’une absolue et inconcevable misère, tels qu’a pu les décrire par exemple Jack London, et souillaient la nature de crassiers et de fumées toxiques, mais ce faisant, peut-être facilitaient-ils le retour de la Terre à une meilleure santé.

     

    Les actuelles exactions de BP dans le golfe du Mexique sont abominables, sans conteste, au sens que l'apocalypse de saint Jean donne aux "abominations". Mais pourquoi la Terre permet-elle à l'homme de la souiller de la sorte, alors que l'humanité pourrait utiliser d'autres énergies non polluantes ? Qui sait le but que poursuit réellement la Terre ? Qui sait si le défoulement ainsi réalisé par l'aveuglement et la cupidité n'est pas ce qu'elle recherche ? Si cette cupidité n'a pas été suscitée par Gaïa pour ce résultat : expulser de son sein les matières noires qui l'oppressent, les rejeter vers le Soleil afin qu'il les purifie ?

     

    Après ce désastre, la vie reviendra, continuera, s'organisera selon d'autres modèles. Un monde meurt, un monde naît.

     

    La tâche de l'homme serait la spiritualisation de la matière. On le voit le plus souvent comme une oeuvre de lumière, qui serait réservée aux saints. Mais qui sait si c'est la seule voie ?  

     

    Vu de l’extérieur, et à l’échelle humaine, on peut en douter, car la souffrance des éléments est nettement perceptible, comme celle des autres règnes du vivant. Mais à l’échelle cosmique ?

     

    Les énergies fossiles sont les restes refoulés de cataclysmes qui ont pu laisser une empreinte douloureuse dans le psychisme de Gaïa. Qui sait ? Et qui peut dire que c’est impossible ? Qui est candidat pour s’inscrire à la prestigieuse collection de zététistes qui se sont esclaffés au cours des siècles devant toute idée nouvelle, disant : Ridicule, impossible ?

     

    Faire voler un plus lourd que l’air ? Impossible. Transmettre des images ? Ridicule. L’alchimie ? Des fous. La télépathie, la survie de l’âme ? Charlatans.

     

    En attendant qu’un nouveau professeur Challenger en apporte la preuve, je suis enclin à penser, comme Sir Arthur Conan Doyle, ou James Lovelock que tout est vivant, et relié. Tout est Un, je le vois de plus en plus clairement. Et dans ce Un, tout sert, même ce qui nous fait horreur.


  • Commentaires

    1
    LLéa
    Mardi 13 Mai 2014 à 21:34

    Bonsoir,

    Libre arbitre.

    Un Dieu dirigiste a peu de chance de créer une relation d’amour avec ses créatures.

    Merci Jadou, grosses bises,

    2
    LLéa
    Mardi 13 Mai 2014 à 21:36

    Le monde et toute la création a été confié à l’homme. Celui-ci peut choisir de le détruire ou de le faire prospérer.

    3
    Elena
    Mardi 13 Mai 2014 à 22:29

    Bonsoir,

    Je ne sais quoi dire qui ne soit ni trop brutal ni trop naïf. L'on ne peut donc que comprendre, même si l'on n'approuve pas que chaque expérience  est légitime . L'on ne sera pas satisfait pour autant. Et la guerre peut continuer en certains lieux et s'éteindre dans d'autres , probablement moins nombreux et renaître ailleurs.

    Merci . Même si j'ai pas tout compris . Je suis contente de vous lire . Bises .

    4
    Ned
    Mercredi 14 Mai 2014 à 09:57

    Comme un lendemain de fêtes et de réveillons prolongés, soudain des mal-aises, vomissements dit-arrets, éruptions, fièvres, colères (qui viennent toujours APRÈS les excès jamais avant !) puis envie de dormir et si "on" est respectueux de SOI la gairison vient ensuite ... !

    Et pourtant pendant tout ce temps notre foi(e) est (à été) mis à rude épreuve pour notre (bon !) plaisir !!!!

    Heureusement la VIE veille sur nous .

    Portons nous bien ...

     

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