• Fondamentaux

    Ce qui me plait chez Ayn Rand, c'est le retour aux fondamentaux. Nous, humains mis sous contrôle presque total, vivons, pensons, cherchons notre respiration sous des tonnes de mélasse surajoutées, qui forment ce que l'on appelle : le tissu social.

    Corruption du message initial codant la créature humaine, née libre et unique, dû à un dévoiement pleurnichard du christianisme.

    Alain Daniélou rappelait que les religions "sociales" étaient de fausses religions. Le seul vrai culte étant dû au lingam, et à la yoni, c'est à dire le masculin, vertical (mot contenant la racine rté, vertu, puissance) et le féminin, champ d'application, réceptacle fécondant des possibles.

    Le reste est foutaise et mensonge.  En ce sens, Rand, comme Nietzsche sont des païens (proches de la source, pegai en grec ancien).

    Mais le Christ aussi est proche de la Source, et y réfère sans cesse. Il y a une interférence, dit-il - l'ivraie des évangiles - entre Elle et nous, le Tentateur, l'Adversaire, le Prince de ce monde, le Père du mensonge.

    Ayn Rand appelle cette interférence : les Pillards.

    Je sais qu'il paraîtra curieux de rapprocher Ayn Rand, juive extrémiste assoiffée de liberté individuelle, Nietzsche, obsédé de pureté et de rigueur, du message du Christ, extrémiste galiléen fondant son enseignement sur l'amour et la foi.

    C'est ma propre liberté de penser et de voir des liens, et d'exister, sans devoir rendre le moindre compte à une quelconque autorité auto-reconnue; à quiconque, en fait.

    Quand on se donne les moyens de descendre, par des pratiques appropriées, souvent déconseillées voire interdites par le sens commun et le législateur à la racine de l'Être, on y fait  plusieurs découvertes.

    Dont l'une est la source de l'énergie dans le corps. Je ne parle pas ici de la source blanche, cristalline, féminine, maternelle, protectrice et aimante de la Sagesse, mais de celle, verte et rouge, sauvage, dangereuse, brûlante, animale, hot chili Pepper de la puissance de vie qui nous anime tous, et au départ de laquelle nous retournerons dormir dans l'obscurité, ou peut être danser ailleurs.

    Lingam et Yoni sont ces puissants dieux que les chrétiens qui rêvaient d'émasculation, comme Origène, ont diabolisé, au sens propre, sous la forme du bouc, ou de l'âne, et de la grotte maléfique grouillant de serpents et de chauve-souris.

    Rand, dans son éblouissante réaction vitale contre le diable voleur et redistributeur, est caricaturale, schématique et incomplète. Certes.

    Mais pas plus que les images pieuses d'un Jésus dégoulinant de sucre, alors qu'il n'a cessé de se battre contre le mensonge.

    Au fond, le message est le même : méfiez-vous des menteurs et des parasites, des prêtres et des beaux parleurs. Sortez de l'hypnose et de l'ombre propice à toutes les manipulations.

    Cessez de mentir, car c'est exactement à l'endroit du mensonge qu'est le rivet de la chaîne de votre esclavage.

    Chassez les intermédiaires et les marchands qui ne respectent pas le contrat initial, divin : l'échange à parts égales, en toute franchise, les yeux dans les yeux.

    En cela, le commerce et l'amour sont semblables : l'absence d'intermédiaire et la plus grande pureté sont indispensables.

    L'actuelle prédation, le viol et la torture des peuples par les puissances d'argent au nom des valeurs démocratiques n'est pas un échange, chacun le voit clairement.

    C'est le mal à l'état pur, jouissant de sa pauvre et terrifiante puissance et de son ignominie, exultant de sa violence et de son pouvoir qui, contrairement au lingam, ne créent rien, et contrairement à la yoni, sont inféconds et stériles, brûlant tout sur leur passage.  

    Tournez-vous vers la Source de Vie, et surtout, ne laissez plus aucun mensonge s'interposer entre Elle, et vous.

    Il n'y a qu'un seul endroit où l'on puisse vaincre l'Ennemi : en nous. Renoncer à mentir, à quiconque, à soi, aux autres, c'est tuer le mensonge.

    C'est simple.

    Lorsque les voleurs, les menteurs et les profiteurs auront disparu dans le royaume des Ténèbres d'où ils procèdent, faites ce que vous voulez de ce qui vous appartient légitimement depuis l'Origine.

    Loin de cette triste farce en voie d'écroulement, car nul ne peut prospérer sur le sable diviseur, reprenez enfin votre place, et votre rang.   





  • Commentaires

    1
    elba
    Mercredi 9 Avril 2014 à 06:09

    "Triste farce"  c'est bien une expression de mon ressenti, VJ. Nous vivons dans le mensonge permanent. Alors, merci de cette petite piqure de rappel qui peut nous faire réfléchir quant à notre propre comportement vis-à-vis des autres.

    Belle journée à vous et à tout le monde ! yes

    Et puis... il va me falloir lire un peu cette dame "Rand" dont je ne connais rien, je l'avoue... sarcastic Merci, donc.

     

    2
    Elena
    Jeudi 10 Avril 2014 à 16:20

    "Et puis... il va me falloir lire un peu cette dame "Rand" dont je ne connais rien, je l'avoue... sarcastic Merci, donc."

     

     Merci pour Elba pour ce commentaire ,  je serai passer à côté de quelque chose oops, et mille merci à VJ bien entendu happy .

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    3
    salviadivinarum
    Mardi 29 Avril 2014 à 19:23

    Depuis quelques années je viens sur votre blog comme on va dans la montagne visiter le vieux sage... Quand la confusion devient douleur,une petite voix me dit :" va voir VJ, il a peut-être quelque chose pour toi".

    Je ne suis pas douée pour l'écriture; alignés quelques mots qui auront l'exact sens que je veux leur donner me prends du temps...

    Aprés la lecture de la Révolte d'Atlas, je ne serais plus la même personne. Cet ouvrage arrive à un moment de mon existence ou je dois repenser mes prémisses...

    "Quand on agit par pitié au détriment de la justice, c’est le bien que l’on puni sur l’autel du mal ; quand on sauve le coupable de la souffrance, c’est en même temps l’innocent que l’on force à souffrir.
    Il n’y a pas d’échappatoire à la justice, il n’y a rien dans l’univers qu’il ne soit pas nécessaire de gagner où de payer, ni en matière ni en esprit ; et si le coupable ne paie pas, alors l’innocent devra payer pour lui.
    Ce n’étaient pas les minables petits chapardeurs et pillards qui m’avaient battu ; je l’avais fait pour eux. Ils ne m’avaient pas désarmé ; j’avais jeté mon arme. Ceci est une bataille qui ne peut être menée à moins d’avoir les mains propres ; parce que le seul pouvoir de l’ennemi se situe dans ce qui pèse sur la conscience ; et j’avais accepté un code qui me faisait percevoir la force de mes mains comme un péché et comme de la salissure. »
    – Avons-nous le Metal, Monsieur Rearden"

    Merci

     

    4
    salviadivinarum
    Mardi 29 Avril 2014 à 19:28

    Oups !Sorry pour l'orthographe

    aligner ...

    re-oups ! pour celles pas vues sarcastic

     

    5
    Mardi 29 Avril 2014 à 20:02

    Oui, c'est un livre énorme.

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